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22 sept. 2016

Part of the South-West

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Les petits cottages dans la prairie

Nous avons passé 2 semaines dans une magnifique région du sud-ouest de l’Australie nommée Balingup.

View from Balingup Heights Lookout, SouthWest - sept. 2016


Entre collines, prairies, champs, étangs, forêts et parcs se trouve le village de Balingup. Un petit village d’environ 500 habitants avec de sympathiques petits magasins, galleries et cafés qui ferment à 3h de l’après-midi. A 5 minutes de là se trouve l’établissement « Balingup Heights Hilltop Forest Cottages » où nous avons séjourné. 6 cottages loués tout au long de l’année sur une colline, au milieu d’une petite forêt avec une magnifique vue et des levés de soleil spectaculaires avec le brouillard sur toute la vallée. 


Sunrise, Balingup Heights, SouthWest - sept. 2016
Nous avons pu découvrir 4 des 6 cottages dû aux différentes réservations. Entre le grand familiale et le petit cosy tout romantique nous nous sommes régalés des vues et ambiances rustiques. L’arrangement étant de travailler le matin avec le père de famille, nous avions le reste de la journée pour découvrir les alentours. Manque de bol, étant l’hiver le plus humide depuis 20 ans, nous avons eu la pluie plusieurs après-midi ! Nous avons donc profité des chocolats chauds, des nombreux puzzles et du super livre d’histoire… Un vrai air de vacances. Nous avons quand même pu faire quelques marches et expéditions au village.

View from a cottage, Balingup, SouthWest - sept. 2016
Notre première impression était quelque peu mitigée… Voilà qu’il y a eu une coupure de courant lors de notre première expédition et tout, absolument tout était fermé. Nous avons vu peut-être 4 personnes dans tout le village. Comme si toute vie s’arrêtait avec l’électricité. Heureusement, le lendemain tout est rentré dans l’ordre et les magasins ont réouvert et le charme du village avec. 

Golden Valley Tree Park
Durant ces deux semaines nous avons coupé et empilé du bois, enlevés les mauvaises herbes et fait le jardin tout beau, réparé une barrière, replanté des poteaux le long de la route, rebouché les trous de la route et rangé l’entrepôt. Quel bordel… nous sommes tombé dans la famille qui garde tout. Vous voyez certainement le genre =) « on garde ça, on ne sait jamais », « je sais que je devrais le jeter mais je n’y arrives pas », « ça me rappelle de bon souvenir je vais le garder ». Ranger l’entrepôt s’est avéré très amusant. Cela nous a également rappelé à quel point nous, humains, sommes matérialistes. Quel chemin déjà parcouru en se débarrassant de tout ce matériel qui nous encombrait et dont on n’aurait su quoi en faire en partant voyager. C’est tellement plus simple de rien n’avoir et on se sent si léger… Essayez de faire un peu de tri, vous verrez ;D

Nos deux semaines de labeur/vacances arrivant à leurs termes, nous nous dirigeons un peu plus loin dans un nouveau Helpx, entre rénovation et travail à la ferme. De nouveaux endroits à explorer, de nouvelles expériences à faire et de nouvelles personnes à rencontrer.

Nannup Road, SouthWest, Australia - sept. 2016
Oh, et ça y est, nous avons nos billets d’avion pour notre prochaine destination
 départ le 29 novembre pour 3 mois en Nouvelle-Zélande !

10 sept. 2016

The Big Earth Book

The Big Earth Book - James Bruges. 2008 edition. Some extracts of this amazing book :


«  Many people around the world know trees by their medicinal properties, and the idea that anyone should pay a fee for using them is inconceivable. Throughout history it has been accepted that anyone can freely use the properties of nature - until 20 years ago » 

Perth, Western Australia - aug. 2016
«  Three thousand species of fruit have been found in rain forests of which only 200 are now used in the western world. A quarter of western pharmaceuticals are derived from rainforest ingredients, including 70% of plants that are active agains cancer cells. These figures come from analyzing only a tiny fraction of what exists. Scientists and individuals can easily understand that the amazon and other rain forests are the richest and most essential of all ecological systems on earth. Tragically, this understanding is not translated into effective action. Humanity has no collective intelligence. » 

« If bees disappeared from the earth, man would have only four years of life left. No more bees, no more pollination, no more plants, no more animals, no more man. » (Albert Einstein)

Chastfield, Mt Barker, WA - aug, 2016

« Let’s start with the big picture. Approximately 3’500 million years ago single cell organisms started the earth’s transformation. Animals appeared about 540 million years ago followed by our common ancestor, Lucy, just three million years ago. Humans are now interfering with the natural balance, realising things the microbes fixed, creating chemicals and plants alien to the processes of evolution. The earth may now be running backwards into primeval chaos. » 

« The ability to handle information, rather than to develop knowledge or wisdom, is typical of modern life : today’s fad gives way to tomorrow’s, we must be continually open to new scenarios, we can reinvent ourselves through drugs and plastic surgery, life and work are games to be played. »

« If there were creatures whose cognitive equipment had evolved beyond ours, they might be amused at the way we describe concepts that are mysterious to us but clear and obvious to them. But they might also be alarmed that our technology allows us to play with things that have an interconnectedness that cannot fully understand. They might be watching us wandering towards the precipice and they might just be shouting : STOP!  »

Collie

C’est la deuxième fois de suite que nous allons dans une propriété récemment achetée par des personnes n’ayant aucune expérience dans le domaine… Cette fois-ci, nous voilà dans une ferme avec vaches, moutons et poules.

Diamond Farm, Western Australia - sept. 2016

Les propriétaires ont acheté ce terrain il y a plus ou moins une année avec le projet d’organiser des descentes en kayak et des cours de plongée dans la rivière qui la longe. Un projet qui est vite tombé à l’eau et qui a été remplacé par un autre : créer, à long terme, un parc d’animaux venant d’Afrique. Un rêve pour le propriétaire mais cela était sans compter ses problèmes de santé survenus ces derniers mois. 

Nous avons donc atterrit dans une ferme gérée par des anciens citadins, d’une certaine classe comme nous le rappellerais Madame, qui ne savent pas trop où ils en sont. Comment est l’endroit ? Un vrai petit paradis : lac privé, forêt privée, des animaux, du soleil, un cottage rien que pour nous, de bons repas avec une seule fois la vaisselle à faire, un chauffage et même des couvertures chauffantes =) comment dire... un grand luxe ! 

Bunbury, Western Australia - sept. 2016

Sarah était chargée au début de faire des tâches ménagères car ils ne pensaient pas qu'elle pouvait faire certaines tâches puis nous avons finalement travaillés tous dehors entre le désherbage du jardin, la coupe et l'entreposage de bois, le gazon et le rangements du bordel autours de la propriété. Nous avons également fait un petit tour à Gnomeville. Oui, il existe une sorte de village dans les environs dont les habitants sont des nains de jardin. Tout ça est parti d'un seul nain déposé à un arrêt de bus et d'un panneau planté juste à côté avec l'inscription "Gnomeville". C'est impressionnant, aujourd'hui des personnes du monde entier viennent déposer des nains à Gnomeville. On en compte aujourd'hui plus de 7'000. 

Petit aperçu de Gnomeville, Western Australia - sept. 2016

On se plaisait bien, mise à part le côté perfectionniste et contrôle de Monsieur qui nous hérissait les poils de temps à autres. Mais voilà, après une semaine, nous avons reçu l’invitation de chercher quelque chose d’autre car les soucis de santé reprenaient le dessus. Nous avons donc entamé la recherche d’un nouveau Helpx. 

Il aura tout de même fallu 4 jours pour trouver quelque chose d’autre. Donc demain nous reprenons la route en direction de Balingup, à 1h d'ici pour travailler quelque jours dans une sorte de maison d'hôtes. 

5 sept. 2016

Ressources et dépendance


Festival de lumière à Sydney
Vous êtes-vous déjà demandé comment vous vivriez sans toutes les ressources disponibles au quotidien ?

Depuis que nous sommes en Australie nous avons déjà vécu l'expérience de manquer de ressources durant plusieurs heures à deux reprises. On n'y pense jamais car en Suisse tout est disponible en illimité. La plupart de nos gestes quotidiens changeraient si nous n'avions pas accès à toutes ces ressources et que le seul geste conscient que l'on à faire chaque mois, est de payer les factures relatives à notre consommation (et encore...).

Pompe qui "nous a sauvé la vie"
Notre première expérience a été de ne plus avoir d'eau. Le reservoir d'eau de pluie s'est retrouvé vide durant notre pause de midi au sanctuaire pour kangourous. Nous avons vite pris conscience de notre utilisation et de nos limitations. Se laver les mains ? Va falloir faire sans... Que peut-on avoir pour le repas de midi qui soit rapide à préparer et cuisiner... Des pâtes ? non... Une soupe ? non... Oh chouette il reste un peu de fromage et de pain. Les bébés kangourous étant malades, il faut faire la lessive tous les jours pour nettoyer leur "poche" mais sans eau cela devient un peu compliqué. Aller aux toilettes ? Boire de l'eau, un thé, un café ? non... Du lait peut-être, du soda ou du jus de fruit ? Faut-il encore en avoir... Prendre une douche ? Ahah, tu resteras tout sale ce soir !  Bref, la prochaine étape a été de suspendre toute activité et d'aller pomper de l'eau dans la rivière la plus proche (20min de voiture) en attendant que la pluie daigne arriver. Il a fallu pomper plus de 10'000 litres d'eau à l'aide de deux petits tanks de 1'000 litre chacun afin de tenir quelque temps sans trop s'inquiéter...

Le plus économique des chauffages mais pas le plus efficace
La deuxième fois, cela s'est avéré complètement différent et cela est probablement déjà arrivé à tout le monde : une panne de courant ! Nous étions en train de regarder un film lorsque soudain… plus de courant. Heureusement, c’était 22h, nous aurions pu aller nous coucher mais voilà que nous le regardions sur l’ordinateur, préalablement chargé à bloc (youpiiii). Cependant, la cheminée pour chauffer le salon disposait d’un ventilateur afin de répandre la chaleur dans toute la pièce, celle-ci étant très grande… Donc plus de chaleur à disposition. La lumière ne fonctionnait plus, il a fallu retourner dans les autres pièces à tâtons. Les problèmes plus importants sont survenus le lendemain lorsque la vie à repris son cours mais que la coupure à continué. Plus d’eau dans les robinets, ni dans les toilettes, la pompe ne fonctionnant plus, plus de plaques électriques ni de fourre, plus de frigo en marche ni de congélateur. Il ne restais plus qu’à espérer que cela ne dure pas trop longtemps, surtout pour les toilettes ! Après 14 heures de coupure, la magie a opéré et tout est revenu à la normale.


Tanks collectant l'eau de pluie 
Dans quasiment toutes les fermes où nous sommes allés, nous avons été avisé de faire attention à notre consommation d'eau. Que ce soit en se brossant les dents, en prenant des douches ou en tirant l’eau des toilettes (oui, il est possible d’économiser l’eau des toilettes). Effectivement, les fermes sont pour la plupart alimentées à l’eau de pluie collectée sur le toit. Et comme la pluie ne peut être programmée, il est primordial de faire attention à la façon dont on la consomme. Qui en Suisse ou en Europe y prête attention ? Si ce n’est lorsqu’une campagne nous le rappelle ou après avoir lu cet article… 

Légumes au fourre... On profite des plats chaud et des légumes du jardin
Pour ce qui est de l’énergie fossile utilisée dans le ménage, en Australie la plupart des cuisinières et fourres fonctionnent au gaz. Ce qui est plutôt pratique en cas de panne de courant, il est toujours possible de cuisiner chaud tant que la bouteille n’est pas vide. Et pour ce qui est de l’électricité, beaucoup d’habitations sont alimentées, en tout cas en partie, par des panneaux solaires. Il faut dire que l’Australie, de manière globale, dispose de beaucoup d’heures d’ensoleillement ! De ce fait, s’il y a une panne de courant, il est toujours possible de s’alimenter grâce au soleil. Nous sommes allés dans une maison principalement alimentée par des panneaux solaires… Du coup il fallait charger ses appareils et laver ses habits durant les heures de soleil. Comment font-ils s’il n’y en a pas? Ils enclenchent le générateur durant le temps que la batterie soit chargée, afin d’éviter que le frigo ne lâche. Cette même maison dispose d’un téléphone connecté au satellite et non relié à réseau électrique… Pourquoi ? En partie parce que si un cyclone passe par là, ils peuvent téléphoner plus longtemps que la plupart des gens… Etre connecté au reste du monde est important lorsque l’on a un travail indépendant et qu’on ne peut plus sortir de chez soi à cause d’un cyclone. 

Voiture avec moteur de 6litres près de Robe mais au milieu de nulle part
Mais la plus grande consommation en Australie, de ce que nous avons pu voir, reste le carburant… Tout le monde en âge de conduire a minimum 1 voiture, oui grand minimum ! La voiture se prend tous les jours, que ce soit pour 100 mètres ou 1’000kms. Disons que les transports publics ne sont pas spécialement célèbres et utilisés partout dans le pays, mise à part dans les grandes villes. Vous pouvez tout de même généralement trouver 1 bus qui vous emmène en ligne droite tous les jours. La raison est très simple : nous sommes en Australie =) Toute personne y étant allé peut le comprendre… distances énormes, 3 habitations sur des centaines de kms, des propriétés énormes, tout est par définition « loin »

Une chance que nous puissions emprunter la voiture
En vivant toutes ces différentes situations, nous prenons de plus en plus conscience du monde dans lequel nous vivons, de notre consommation, de nos habitudes et de notre dépendance à ces énergies. Nous savons bien que nous sommes trop nombreux sur cette planète, nous savons bien que cela ne peut pas continuer éternellement comme cela. Le fait de manquer, de ne plus avoir ce à quoi nous sommes habitués nous pousse au questionnement : combien de temps allons-nous encore fermer les yeux et pouvoir nous payer le luxe de vivre comme cela ?